Madame Bovary

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Ecoles au Sénégal
De Gustave Flaubert

Présentation de l'auteur:


Né dans une famille de la petit bourgeoisie, Gustave Flaubert est le fils d’Achille Cléophas Flaubert (1784-1846), chirurgien chef à l’Hôtel Dieu de Rouen, et de Anna Justine Caroline Fleuriot (1793-1872), fille d’un médecin de Pont-L’Evêque. Il nait le 12 décembre 1821 après une sœur et deux frères tous décédés en bas âge. Il sera délaissé au profit de son frère aîné, prénommé Achille, comme leur père, qui était un brillant élève et qui deviendra lui-même chirurgien. Gustave Flaubert passe un enfance grise et morne dans l’appartement de fonction de son père avec pour seule complice sa sœur Caroline, née trois ans après lui.

Adolescent romantique, il est déjà attiré par l’écriture pendant ses études : il a été interne au Collège royal puis lycéen à Rouen à partir de 1832. C’est alors qu’il rencontre Ernest Chevalier avec qui il fonde en 1834 le journal manuscrit Art et progrès où il fait paraître son premier texte. Renvoyé en 1839 pour indiscipline, il passe en candidat libre le baccalauréat en 1840. Diplômé, ses parents lui financent un périple entre Pyrénées et Corse. Flaubert décrira son aventure dans Voyage dans les Pyrénées et en Corse et ce récit de voyage sera publié après sa mort.


Pendant l’été 1836, il rencontre Elisa Schlésinger qu’il aimera inconditionnellement mais sans aucun retour : cette passion à sens unique servira d’inspiration dans son roman L’Education sentimentale.

 

Dispensé de service militaire grâce à un tirage au sort qui lui est favorable, il entreprend sans grande conviction des études de droit à Paris sous la pression de ses parents qui veulent le voir devenir avocat. Menant une vie agitée et consacrée à l’écriture, il rencontre des personnalités du monde des arts de l’époque : Jean Pradier, sculpteur, Maxime Du Camp, écrivain et devient ami avec Victor Hugo.

 


En janvier 1844, il abandonne ses études de droit et retourne à Rouen avant de s’installe en juin de la même année à Croisset, en bord de Seine, à quelques kilomètres de Rouen. Il y rédige quelques textes et une première version de L’Education sentimentale.

 Le début de l’année 1846 marque durablement Flaubert : son père meurt et quelques semaines après, c’est sa jeune sœur qui décède juste après son accouchement. Il élèvera par la suite sa nièce Caroline. Son père laissant un héritage conséquent, il peut alors se consacrer pleinement à l’écriture tout en vivant de ses rentes. Cette même année commence sa relation houleuse avec la poétesse Louise Colet avec qui il entretiendra une correspondance suivie et riche jusqu’à sa mort.



 Il assiste à Paris à la Révolution de 1848 en compagnie de son ami Louis-Hyacinthe Bouilhet et porte un regard critique sur ces événements. Puis, entre 1849 et 1852, il organise un long voyage en Orient en compagnie de Maxime Du Camp : dans ses carnets de voyages, il fait preuve d’une grande honnêteté narrant tout à la fois ses éblouissements face aux paysages et ses expériences dans les différents bordels. Ce voyage les conduira de l’Egypte à Jérusalem, de Constantinople à l’Italie.

 Débuté en 1851, Madame Bovary s’inspire d’un fait divers normand : il achèvera cette œuvre clé en 1856. Il fréquente les différents salons parisiens du Second Empire comme celui de Madame de Loynes dont il est épris. Il y rencontre George Sand.

A la fin de l’année 1856, Madame Bovary paraît dans La Revue de Paris avant de sortir en librairie en avril 1857 : cette publication donne lieu à un procès retentissant pour atteinte aux bonnes mœurs mais Flaubert est acquitté grâce à ses liens avec l’impératrice. La même année, Charles Baudelaire est lui condamné suite à parution des Fleurs du mal.


Dès 1855, Flaubert partage sa vie entre Croisset et Paris : il fréquente les frères Goncourt, Sainte-Beuve, Baudelaire, Théophile Gautier et à partir de 1863, Ivan Tourgueniev et la princesse Mathilde Bonaparte.

En 1857, il entame la rédaction de Salammbô, roman historique : il voyage alors en Tunisie afin de se documenter et de voir Carthage. Le roman paraît en 1862. 

En 1864, il entreprend la correction des différentes versions de L’Education sentimentale mais le roman finalement publié en novembre 1869 sera mal accueilli par la citrique et les lecteurs.

Ce qui n’empêche pas Flaubert de poursuivre sa vie mondaine : en 1866, l’Empereur lui remet la Légion d’Honneur et resserre ses liens avec George Sand.


 Durant l’hiver 1870-1871, les Prussiens occupent une partie de la France dont la Normandie : Flaubert se réfugie chez sa nièce à Rouen en compagnie de sa mère. A cette époque, ruiné par le mari de Caroline, son neveu, il vend ses fermes et quitte son appartement parisien alors que sa santé se détériore. Il achève et publie toutefois la troisième version de La tentation de Saint-Antoine en 1874. Sa production littéraire se poursuit avec Trois Contes. 


De 1877 à 1880, il reprend la rédaction de Bouvard et Pécuchet entamée en 1872 mais l’œuvre restera inachevée et sera publiée post-mortem en 1881.

Ses dernières années sont assombries par les soucis financier, des ennuis de santé et la disparition de ses amis. Il meurt subitement le 8 mai 1880 foudroyé par une hémorragie cérébrale.

Ses obsèques ont lieu à Rouen le 11 mai en présence de nombreux écrivains : Emile Zola, Alphonse Daudet, Edmond Goncourt et Guy de Maupassant entre autres.




Résumé

  

Madame Bovary, de Gustave Flaubert, commence lorsque Charles Bovary est encore un adolescent, incapable de s'adapter à sa nouvelle école et ridiculisé par ses nouveaux camarades de classe. Il restera médiocre et terne. Après de laborieuses études de médecine, il devient un médecin de campagne de second ordre. Sa mère le marie avec une veuve bien plus âgée que lui qui mourra peu de temps après, presque ruinée par son notaire qui a disparu avec sa fortune.

 

Charles tombe bientôt amoureux d'Emma Rouault, la fille d'un patient, élevée au couvent, et lui demande de l’épouser. Ils s’installent à Tostes, un village normand où Charles exerce la médecine. Mais le mariage ne répond pas aux attentes romantiques d'Emma. La réalité ne correspond pas à ce qu’elle a lu dans les livres : jeune fille, elle a rêvé de l'amour et au mariage comme d’une solution à tous ses problèmes. Tandis de Charles, un peu frustre, mal dégrossis, est au comble du bonheur avec cette épouse qu’il trouve parfaite.

 

À la suite d’un bal extravagant à la Vaubyessard, chez le Marquis d'Andervilliers, Emma se réfugie dans le souvenir de cette soirée et commence à rêver d'une vie sans cesse plus sophistiquée. Elle rêve de Paris, lit Balzac et Eugène Süe, s'ennuie et déprime quand elle compare ses fantasmes à la réalité de monotonie de la vie du village, et finalement son apathie la rend malade. Lorsqu’Emma tombe enceinte, Charles décide de déménager dans une autre ville dans l'espoir d’améliorer sa santé.

 

À Yonville-L’Abbaye, les époux Bovary rencontrent Homais, le pharmacien de la ville, un moulin à paroles pompeux qui s’écoute parler et Léon Dupuis, un clerc de notaire, qui, comme elle, s'ennuie à la vie rurale et aime s’évader à travers des romans romantiques. Ils se trouvent des goûts communs.

 

Emma donne naissance à sa fille Berthe. Déçue, elle aurait aimé avoir un fils, elle continue d'être déprimée. Emma et Léon entretiennent une relation platonique et romantique. Cependant, quand elle se rend compte que Léon l'aime, elle culpabilise et se donne le rôle d'une épouse dévouée. Léon se fatigue d'attendre et, croyant qu'il ne pourra jamais posséder Emma, part étudier le droit à Paris. Emma n’en est que plus triste.

  

Bientôt, à une foire agricole, elle se laisse séduire par un riche voisin nommé Rodolphe Boulanger, attiré par sa beauté : c’est une liaison passionnée. Emma est souvent indiscrète, si bien que tous les habitants jasent à son sujet. Charles, cependant, ne soupçonne rien. Son adoration pour sa femme et sa stupidité se combinent pour le rendre sourd à tous les ragots. Sa réputation professionnelle subit un coup dur quand, poussé par Homais et par Emma, il tente une opération chirurgicale pour traiter un homme pied-bot d’Hippolyte, le garçon d’écurie de l’auberge, et finissent par devoir faire appel à un autre médecin pour amputer la jambe.



 

Dégoûté de l'incompétence de son mari, Emma se jette avec encore plus de passion dans sa liaison avec Rodolphe qui ne la traite pas très gentiment. Elle emprunte de l'argent pour lui acheter des cadeaux et suggère qu'ils s'enfuient ensemble et avec Berthe en Italie. Il acquiesce mollement. Mais, assez rapidement, Rodolphe, blasé et mondain, s'ennuie des affections exigeantes d'Emma. Refusant de s'enfuir avec elle, il la quitte. Désespérée, Emma tombe malade et envisage même de se suicider.

 

Au moment où Emma reprend pied, Charles est en difficulté financière : il a dû emprunter de l'argent pour payer les dettes de sa femme mais aussi son traitement. Pourtant, il décide de l’emmener à l'opéra dans la ville voisine de Rouen. Là, ils retrouvent Léon. Cette rencontre ravive la vieille flamme romantique entre Emma et Léon, et ils s’engagent cette fois dans une histoire d'amour Emma s’enivre de ses voyages hebdomadaires à Rouen. Elle accumule les dettes à l'usurier Lheureux, qui prête de plus en plus d'argent à des taux d'intérêt exagérées. Elle est de moins en moins discrète avec Léon. Si bien qu’à plusieurs reprises ses connaissances sont à deux doigts de découvrir son infidélité.

 

Au fil du temps, Emma s'ennuie avec Léon et réciproquement. Ne sachant pas comment le quitter, elle se fait de plus en plus exigeante, alors que sa dette enfle de jour en jour. Finalement, Lheureux fait saisir la saisie les biens d'Emma pour compenser la dette qu'elle a accumulée. Terrifié que Charles découvre la situation, elle tente désespérément de réunir l'argent dont elle a besoin, fait appel à Léon et à tous les hommes d'affaires de la ville. Finalement, elle tente même de se prostituer en proposant de revenir auprès de Rodolphe s'il lui donne l'argent dont elle a besoin. Il refuse, et, poussée à bout, elle se suicide en avalant de l’arsenic. Elle meurt dans d'horribles souffrances devant Charles affolé qui ne sait que faire.

 

Pendant un certain temps, Charles idéalise la mémoire de son épouse, avant de découvrir les lettres de Rodolphe et Léon. Confronté à la vérité, harcelé par les créanciers, ruiné et désemparé, il meurt de chagrin, seul dans son jardin. 



SOURCE:

www.fnac.com

www.linternaute.fr